Djouba – Sud Soudan 01

MealEspoirs - Galerie - Djouba au Sud-Soudan

Bonjour à tous,

Je viens d’obtenir mon visa de travail au Sud Soudan. Ce fut un véritable parcours du combattant qui, au final, en a valu la peine puisque je vais pouvoir avancer sur mon projet de nourrir les enfants du Sud Soudan, plus particulièrement, les enfants démunis de Djouba.
Ma mission, jusque-là, s’est avérée compliquée : je n’avais pas la possibilité de m’installer à l’endroit où je voulais, le problème étant de ne pas risquer ma sécurité et de ne pas créer d’émeutes.

Dans un premier temps, j’ai essayé de me rapprocher de certains responsables de quartiers, d’écoles et d’églises, mais en vain.
Ce sont finalement des enfants de mon quartier qui m’ont emmené voir le pasteur d’une église. Nous nous sommes assis un moment, je lui ai expliqué mes désirs d’aider les enfants défavorisés, de son côté, il m’a détaillé les choses qu’il faisait avec les membres de son ONG Christ Mission Continuous Ministry, dans les camps de réfugiés du Sud Soudan : nourrir les enfants, les éduquer et les habiller.
Mais ces derniers temps, les aides deviennent de plus en plus rares, probablement car il y a de plus en plus de monde à secourir.
Nous nous sommes bien entendus et surtout compris, car vous devez savoir qu’on m’appelle l’Anglais voire l’Américain pour mon très bon niveau linguistique. (Merci Christina)

Aujourd’hui, nous sommes montés à trois, avec Deang, un membre de l’ONG, et le chauffeur, sur la même moto pour effectuer une dizaine de kilomètres sur des routes sableuses et remplis de trous (plus de 30 minutes de trajet), afin d’aller voir sur place dans le camp PAC 3 de Djouba, l’infrastructure de l’école, la cantine, l’église et aussi rencontrer les professeurs et les enfants. A notre arrivée, Deang a demandé à tous les enfants de se réunir sous une tente pour me présenter. Environ 200 enfants ont interprété une chanson de bienvenue. J’étais sans voix, surpris de cet accueil. J’ai pu leur dire quelques mots qu’un traducteur leur a répété en arabe (la plupart parlent Djouba arabe, mais ils apprennent l’anglais). Après cette introduction, beaucoup ont voulu me saluer personnellement et surtout me toucher, enfin mes tatouages qui les intriguent énormément.
Puis, nous avons parcouru une partie du gigantesque camp, qui ne cesse de croître. Il est encerclé de grillages, barbelés et de véhicules blindés des Nations Unies (casques bleus).

On sent une tension très forte au sein du camp. La vie est très dure sur place. Il n’y a pas d’eau courante, d’électricité ou de commodités. Les ordures jonchent le sol et les habitants errent dans toutes les allées occasionnant de gros problèmes d’hygiène et risques d’épidémies. Malgré cela, et ça été très perturbant pour moi, les gens sourient, nous parlent, rigolent entre eux. Ils ne perdent pas espoir !

Demain sera le grand jour pour MealEspoirs, car nous commencerons à distribuer aux enfants et nous espérons pouvoir aider le plus d’enfants possible.